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Association forestière de la vallée de Villé
20 avril 2022

à quoi ressembleront les forêts françaises en 2050 ?

Disparition d'anciennes espèces, arrivée de nouvelles essences : le changement climatique va profondément transformer nos forêts.

alsace0Si le monde ne parvient pas à réduire de 45 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030, la planète se réchauffera d'au moins 1,5 °C en quelques décennies, a alerté Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, lundi 21 mars. Un voeu pieux, tant les principaux pollueurs - Chine, Etats-Unis, Union européenne - tardent à mettre en oeuvre les décisions politiques nécessaires. Les conséquences sont pourtant connues : désertification, perte de biodiversité, fonte des glaces, élévation du niveau de la mer, mais aussi transformation de la faune et de la flore dans la plupart des pays. En France, les forêts - qui représentent 30 % du territoire - vont ainsi radicalement changer de visage : des espèces vont disparaître quand d'autres vont apparaître. 

"Les premières alertes ont commencé dans les années 2000, lorsque nous avons observé de forts dépérissements dans certaines forêts fragiles, comme celle de la Hardt en Alsace ou de Vierzon en Sologne", explique Brigitte Musch, généticienne au département recherche-développement et innovation de l'Office national des forêts (ONF), l'établissement public qui assure la vitalité et le renouvellement des massifs forestiers publics. Depuis, le phénomène s'accélère. Ces quatre dernières années, plus de 300 000 hectares - environ 30 fois la superficie de Paris - ont été touchés dans les forêts publiques. Les dépérissements sont particulièrement visibles dans les Vosges, la région Centre, la Bourgogne-Franche-Comté et touchent aussi bien les espèces plantées par l'homme que celles arrivées naturellement, il y a plus de 12 000 ans. 

"Des impacts déjà irréversibles" : ce qu'il faut retenir du nouveau rapport du Giec

alsace1Le rapport des experts climat de l'ONU publié ce lundi 28 février dresse un tableau sans fin des souffrances endurées par l'humanité frappée par les impacts du réchauffement de la planète auxquels elle n'est pas suffisamment préparée.

Le texte dessine une image cataclysmique des impacts sur l'humanité d'un changement climatique qui s'accélère sans cesse, malgré les appels répétés à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Le deuxième volet du sixième rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) publié ce lundi 28 février est la synthèse d'années de travaux de recherche sur les effets du réchauffement de la planète et la façon dont l'homme et le vivant peuvent s'y adapter. Le résumé pour les décideurs vient d'être validé mot par mot par 195 Etats à l'issue de quinze jours de négociations intenses et à huis clos. Plus de 34 000 articles scientifiques sont référencés dans le rapport. 

  • Le réchauffement climatique est déjà un fléau, et ça va s'aggraver

Chaleurs extrêmes, sécheresses, incendies, cyclones, hausse du niveau des mers... "Le changement climatique induit par l'homme, notamment l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des événements extrêmes, a causé des impacts négatifs généralisés et des pertes et dommages pour la nature et les personnes, au-delà de la variabilité naturelle du climat", affirment d'emblée les quelque 270 scientifiques internationaux ayant contribué à l'élaboration du rapport de l'ONU. Les conséquences dévastatrices du changement climatique, longtemps vu comme un point à l'horizon, sont devenues une réalité maintenant aux quatre coins de la planète, avec 3,3 à 3,6 milliards de personnes d'ores et déjà "très vulnérables", soit près de la moitié de l'humanité.

Le réchauffement d'environ +1,1°C en moyenne depuis l'ère préindustrielle a déjà contribué au déclin des espèces et à l'extinction de certaines, à l'augmentation des maladies transmises par les moustiques, à plus de morts causées par la chaleur et la sécheresse, à une perte de récoltes agricoles et de la pêche. La santé des populations, physique et mentale, est également touchée. 

"L'augmentation des extrêmes météorologiques et climatiques a conduit à des impacts irréversibles" sur les sociétés humaines et la nature, conclut le Giec. Mais ce n'est que le début et les impacts sur la nature et l'Homme vont s'accroître : extinction possible de 3 à 14% des espèces terrestres à +1,5°C, des "milliards" de personnes supplémentaires exposées à la dengue, ou de manière générale, une "augmentation sensible des maladies et des morts prématurées". 

Le premier volet du rapport du Giec sur la physique du climat en août avait estimé qu'il serait possible, en cas de dépassement probable de +1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, de revenir ensuite sous ce seuil d'ici à la fin du siècle. Mais ce dépassement même temporaire, que les climatologues appellent "overshoot", n'irait pas sans répercussions. Tout dépassement de +1,5° "entraînerait des impacts irréversibles" sur des écosystèmes capitaux comme les récifs coralliens, les glaciers de montagne et les calottes glaciaires. (selon "L'express")

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