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Association forestière de la vallée de Villé
7 juin 2019

Un article de "L'Alsace" du 11/10/2017 (rappel)

Du boulot à l’école de la forêt

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Pour aider les propriétaires de forêts à se former à la gestion et à l’entretien de leurs forêts, le groupement régional Forestiers d’Alsace a imaginé des forêts-école, sorte de laboratoire d’apprentissage de terrain. Après La Petite-Pierre et Mutzig, la troisième forêt-école vient d’être créée, à Albé, avec l’aide de l’association forestière de la vallée de Villé.

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Un petit bout de forêt, d’un peu plus de deux hectares, dans le massif de l’Ungersberg à quelques centaines de mètres d’Albé. C’est là que des propriétaires forestiers pourront bientôt s’essayer à des travaux pratiques, dans le but d’apprendre à gérer leur propre forêt.

Bienvenue à la forêt-école d’Albé, « un laboratoire des pratiques forestières » , comme aime à la définir Maren Baumeister. Technicienne forestière au centre régional de la propriété forestière, elle partage son temps entre son bureau à la maison de l’agriculture de Schiltigheim et les forêts privées d’Alsace centrale, qu’elle suit pour le compte de Forestiers d’Alsace, un groupement régional qui fédère des associations forestières (AF) comme celle de la vallée de Villé, créée en 2015 (lire par ailleurs).

La troisième forêt école du Bas-Rhin

Cette forêt-école, la troisième créée par Forestiers d’Alsace, a la caractéristique d’être entourée de parcelles communales et de comprendre beaucoup de châtaigniers, essence emblématique de la vallée, mais aussi du chêne. « Ici, les propriétaires forestiers pourront se former concrètement à la gestion et aux travaux nécessaires à l’entretien de leurs parcelles, illustre Maren Baumeister, comme marquer des arbres, les faire couper par des bûcherons professionnels, suivre un programme de plantation… » Dans ces temps de formation, elle assure « un appui technique, qui fait partie des missions du centre régional de la propriété forestière ». Car, comme l’explique Roland Rengert, président de l’AF locale, « nos grands-parents allaient en forêt pour faire du bois, maintenant ce n’est plus trop le cas, il faut aider les propriétaires forestiers à entretenir leurs parcelles, seuls ils ne font rien. Certains ne savent même pas qu’ils ont de la forêt ! »

Car ce que l’on définit par forêt privée est en fait une multitude de petites et de grandes parcelles, appartenant à des particuliers ou des familles. « Leur morcellement est un frein à l’exploitation forestière, estime l’experte, car il est difficile quand on est propriétaire d’une petite parcelle de pouvoir y faire entrer des engins, des outils, pour l’exploiter ». Pour aider ces propriétaires, des outils existent, comme cette forêt-école qu’ils pourront découvrir vendredi lors d’une première réunion d’information.

Par ailleurs, « une coopérative, Cosylval, aide les propriétaires, en assurant l’exploitation et la commercialisation du bois, précise Roland Rengert, elle nous reverse ensuite notre part après avoir déduit les frais d’exploitation ». Et quand les propriétaires souhaitent se défaire de leur parcelle de forêt, la vente à un voisin est envisageable. « Sur le site internet de Forestiers d’Alsace, des annonces sont publiées pour des achats ou des ventes de parcelles, indique encore Maren Baumeister, c’est souhaitable que des parcelles ne restent pas à l’abandon. La forêt a de multiples usages : environnemental, récréatif, mais aussi économique. Une forêt bien entretenue permet de fournir de la matière première pour fabriquer des maisons en bois et des meubles, et pour chauffer des bâtiments. Il y a toute une économie et des emplois derrière la forêt ». Si un are de forêt coûte entre 15 à 40 € selon, pour Roland Rengert, « la valeur d’une forêt ne dépend pas du bois qui s’y trouve. C’est un patrimoine, parfois transmis de génération en génération, qui porte une histoire ». Un patrimoine qu’il convient de ne pas oublier et de valoriser. (Journal L'Alsace)

 

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