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Association forestière de la vallée de Villé
22 mars 2019

Au tribunal : vol de bois, pas cher payé !

Spécialisé dans la vente de bois de chauffage, il volait les stères

bois

Sa petite entreprise ne connaissait pas la crise ! Et pour cause, un habitant de La Machine installé en micro-entreprise spécialisée dans la vente de bois de chauffage avait trouvé la combine.

Il volait des stères de bois dans la forêt domaniale des Minimes, à Trois-Vèvres. Le jeune homme de 27 ans a été condamné, vendredi matin, par le tribunal correctionnel de Nevers à 3 mois de prison avec sursis. Une peine conforme aux réquisitions du procureur de la République, Alexa Montfurt.

Les faits remontent au 15 avril. L’Office national de la forêt (ONF) qui gère la forêt domaniale des Minines constate que le stock de stères de bois fond comme neige au soleil. Entre 100 et 200 stères ont déjà disparu. Une mini-camera de chasse est installée en toute discrétion. Le 16 avril, elle filme un Renault Master blanc et de nouveau le même véhicule, le 22 avril. Les gendarmes repèrent le fourgon blanc à La Machine. En garde à vue, le prévenu reconnaît le vol de 10 à 15 stères.
- « Pourquoi avez-vous volé ce bois ? », interroge la présidente.
- « C’est que je n’arrivais plus à acheter des coupes. Elles étaient toutes déjà prises… », répond tout penaud, la tête baissée, le prévenu.
-Combien revendiez-vous le stère ? », poursuit la présidente.
- « 35 euros. Mais je l’ai dit aux gendarmes, je suis d’accord pour indemniser l’ONF ! », répond le prévenu qui, visiblement, ne veut pas faire… sa tête de bois !
Justement, problème. L’ONF s’est porté partie civile mais n’a pas demandé de réparation financière.
- « Il y en a un qui va bien s’en sortir », lance, ironique, la présidente.
L’avocate de la défense demande au tribunal de faire preuve de clémence : « C’est de notoriété publique que l’on peut se servir dans ce bois. Mon client avait l’habitude d’acheter ses coupes de bois. Il a agi ainsi pour honorer une commande. »

Une “commande” qui lui coûtera un peu d’argent tout de même. En plus des 3 mois avec sursis, il a écopé de 500 euros d’amende. Espérons qu’il ne paiera pas avec un chèque… en bois !

Géraldine Phulpin - Le Journal du Centre

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